Le
galuchat
L'utilisation de peaux de poisson en ébénisterie
et gainerie remonte fort loin dans l'histoire. En Europe, les
premières traces d'utilisation avérées se
situent vers les XVe et XVIe siècles. Bellon, vers 1550,
affirme qu'on en couvrait des boîtes ainsi que les poignées
des dagues et des épées. De même, lors d'un
voyage aux Pays-Bas entre 1520 et 1521, Albert Dürer, le
célèbre graveur allemand, note dans ses comptes
l'achat d'objets divers couverts de peaux de poissons venant des
"Indes".
A
gauche, peau de raie Dasyatis Sephen.
A droite, peau d'ange de mer, destinée à être
utilisée en abrasif.
Deux
peaux de raie D. Sephen
A. La blanche, préparation actuelle spécifique pour
usage en ébénisterie.
Prête à poser, elle est plate et stabilisée.
B. La grise, préparation ancienne impliquant une plus grande
difficulté à l'usage.
Roulée, elle a tendance à "tirer" et à
se rétreindre fortement au collage.

Vue
grossie par 5 des spicules d'une peau de raie
Ce sont les Japonais qui furent les premiers à utiliser
le type de galuchat que nous connaissons sur les meubles Art Déco.
Eux l'utilisèrent en poignées et fourreaux de sabres
(katana) ainsi qu'en plastron d'armure, à cause de la dureté
de la matière. Les spicules (sortes d'écailles)
ayant la structure d'une dent humaine (dentine + métal).
Ils l'ont aussi employée dans le gainage de petits coffres.
Le galuchat de la période Art Déco est tiré
des peaux de la raie Dasyatis Sephen.
Nous fournissons ces peaux tant pour l'ébénisterie
que la reliure. Nos peaux sont spécifiquement préparées
pour leur utilisation en ébénisterie et en gainerie.
Elles sont semi-tannées, donc beaucoup plus stables que
les préparations à l'ancienne (voir ci-dessus).
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